Terry BrooksQuand j'avais dans les 13 ans (vers 1986), mon père en a eu apparemment marre de me voir lire que des comics. Il était (et est sûrement encore) un consommateur avide de bibliothèque, mon papa. Il lit des saletés, comme tout le monde, Tom Clancy et James Michener et truc, mais il lit vraiment beaucoup, ce qui est plus que la plupart des gens peuvent dire.
Je crois que je ne lise que des comics gênait mes parents. "Au moins tu lis QUELQUEchose," aurait dit ma mère, mais comme je grandissais, elle le disait avec de moins en moins de sincérité. Je pense que mon père a tiqué la-dessus, et voulait me donner un coup de pied aux fesses. Alors pendant son tour hebdomadaire à la bibliothèque, il s'est arrêté devant la section fantasy et m'a pris un livre. Un peu au hasard...
Mon père n'a jamais été capable de comprendre ce qui me faisait vibrer, au niveau loisirs. Mais il savait que j'aimais regarder des films de Robin des Bois avec lui, et il savait que j'adorais ma collection du Seigneur des Anneaux (même si je n'avais lu que Bilbo le Hobbit, à l'époque). J'avaisaussi et aimais mon livre de règles du jeu de D&D et les lisait tout le temps. "Peat aime la fantasy," l'imaginais-je penser. "Un livre de fantasy est aussi bon que n'importe lequel."
Le livre qu'il avait choisit était L'Enchantement de Shannara de Terry Brooks. Je n'avais rien à faire cette... année, alors j'ai dit "et puis zut" et l'ai lu.
Et il a carrément Explosé. Mon. Esprit.
Avec l'exception de Bilbo, qui était pratiquement une histoire avant de s'endormir dont je suis tombé amoureux, et que j'ai lu très jeune, je n'avais jamais lu un livre fantasy.
Là je devait tous les lire.
J'ai commencé par finir la trilogie Shannara. L'Enchantement était le tome 3, alors j'ai lu Les Pierres Elfiques (n°2), puis l'Epée (n°1). Je ne sais pas pourquoi j'ai lu la trilogie comme ça à l'envers. J'étais fou à cette époque.
j'ai ensuite lu Royaume magique à vendre!, et ai épuisé tous les Terry Brooks.
Je susi alors passé à Dragonlance, e Les Royaumes Oubliés. J'ai lu Piers Anthony et Lyndon Hardy, et CS Friedman. David Eddings, Robert Jordan, David Farland, Raymond E Feist, George RR Martin, et Tanya Huff., ainsi que des douzaines d'autres. Tout ce que je pouvais mettre dans mes mains et passer le temps pendant les années suivantes.
Mais Terry Brooks était au rez-de-chaussé. Il m'a fait démarrer ce voyage, et ses livres ont une place spéciale dans mon coeur et une influence aussi forte que comment je voyais le genre fantasy comme Donjons & Dragons et Le Seigneur des Anneaux.
J'ai des souvenirs distincts de chaque livre de Brooks que j'ai lu ; de la LECTURE réelle du livre, où j'étais, quelle époque de l'année, avec qui je trainais quand je lisais certains passages, etc. Pendant les 19 dernières années, j'ai toujours tout laisser tomber pour dévorer le nouveau livre de Brooks aussitôt qu'il sortait, d'habitude m'isolant dans un endroit de beauté sereine avec une allée secrete pleine de cadeaux. Je me souviens de lire La Boîte à malice sur la grande terrasse du foyer étudiant à l'Université de Buffalo. Je me souviens du plaisir de trouver les pierres elfiques perdues dans La Reine des elfes de Shannara lors d'un voyage au ski avec mon père. J'avais eu des problèmes pour avoir feuilleté Le Druide de Shannara dans la cours d'art de Mr. Blackburn.
Le nouveau livre, Straken, est sorti la semaine dernière. Malgré mon chômage, je suis tout de suite allé l'acheter. J'ai fini King Rat dimanche, et ai plongé.
Je dis tout ça pour commencer à illustrer à quel point ces derniers jours ont été profondément... nourrissants. J'ai emballé tout ce que j'avais à faire chaque jour aussi vite que possible, prenant mon iPod au nouvel album de Iron & Wine, emportant un peu d'eau et des fruits, et partant pour aller au park.
Habiter près du parc a été la chose la plus intelligente que j'ai faite. En tant que gosse du Westchester emménageant en ville, je voulais garder un certain contact avec la nature. La ville est trop morte, trop déprimante parfois. J'ai besoin de rappels que le monde est sensé être vert. Alors quand Cobie et moi cherchions un appart, "près du parc" était mon seul critère non-négociable.
Six minutes à pied de ma porte de pallier, après les étables de chevaux, se trouve Prospect Park, le deuxième plus grand après Central Park. Encore dix minutes de marche, et je suis en plein milieu du vert, tel que j'oublie complètement que je suis dans Brooklyn. C'est plein de collines verdoyantes d'herbe et d'arbres fournis, leur vert non-tâché par l'invasion automnale. Il y a des lacs et des ruisseaux, des enfants qui rient, et de l'air pur. Des glands s'enfoncent dans votre dos si vous vous allongez à l'ombre des arbres, et même l'odeur doucereuse et désagréable de pourri des zones boisées humides est la bienvenue comparée aux fumées de n'importe quelle rue new-yorkaise.
J'aime bien aller au bord du lac pour ramasser des cailloux, les faire ricocher sur la surface et me senti de nouveau comme un enfant qui joue dans Carpenter’s Pond. Je hais les clôtures qui vous empêchent de sortir des routes, traitant la nature comme si elle appartenait à un musée. Regardez, mais ne touchez pas!
J'ai essayer de bronzer un petit peu tant que l'été est encore là. J'ai été enfermé à l'intérieur pour une raison ou une autre tout l'été, et cette année Dani et moi avons décidé que les travaux de la maison ont empêché notre séjour aux caraïbes cette année.
Résultat, je suis encore plus pâle qu'un putain de vampire, et je déteste ça.
Alors arrivé au parc, j'ai enlevé mon t-shirt et me suis allongé là où le soleil était le plus fort. J'ai appliqué de l'écran total Australian Gold sunblock sur mon tattouage, pour ne pas l'abîmer, sinon je ne me serais pas pris la peine de me mettre de la crème solaire. Le soleil de New York en Septembre ne me fait pas peur!
Australian Gold, pourtant, est un truc dont Dani et moi étions énormément dépendants pendant nos sus-mentionnées vacances aux Caraïbes. Nous brûlons comme des brochettes, sinon. On utilise exclusivement AG parcequ'on aime tous les deux l'odeur. Et avec ça, rien que l'odeur suffit à ramener de vifs souvenirs de plage et de totale satisfaction.
Alors, je suis en train de lire Terry Brooks, écouter Iron & Wine, sentir l'Australian Gold, prendre un bain de soleil, respirer l'air frais, entouré par la nature verte, en mangeant le plus délicieux des fruits, la poire asiatique, avec de l'eau et d'autres en-cas que j'ai mis dans mon sac.
Je jure, je pourrais faire ça le restant de ma putain de vie. La seule chose qui pourrait être encore mieux serait d'être sur la plage à Aruba, avec Dani à côté de moi, avec une femme légèrement vêtu me servant un daïquiri fraise. Mais je crois que j'ai récupéré les quelques années que j'ai perdu.
Les Gens de la Journée
Ce qui m'a fait pensé au chômage, et comment l'inconvénient, ne pas avoir d'argent, craint. Comment cela peut vous détruire. Mais le dessus, le salaire, est le droit pour récupérer ce qui revient réellement à chaque de nous. Le jour.
Je ne dis pas ça à la manière d'un slogan Carpe Diem sur un autocollant. C'est VRAI. Nous passons tant de jours à brasser bêtement autour d'un bureau à remettre des pièces de papier ensemble et à envoyer des e-mails. Le parc, cet endroit merveilleux, rajeunissant, est quasiment vide la journée. Une poignée de retraités qui nourrissent les canards. Des tarés de sport qui font du jogging ou du vélo. L'occasionnelle femme au foyer avec une poussette.
Et, comme moi, quelques uns qui n'ont nulle part où ils doivent être, et peuvent en fait faire ce qu'ils veulent. On traine avec émerveillement, respirant profondément et incapables de croire en notre chance. Nous autres connaissons la profondeur du cadeau qui nous a été donné, et nous l'apprécions.
Mon amie Fotini nous appelle "les Gens de la Journée". Depuis qu'elle a quitté son boulot il y a quelques années afin de contrôler son empire immobilier, elle a rejoint ces rangs, et n'est pas retournée en arrière. Elle m'a donné plein de conseils quand je lui ai dit que j'avais perdu mon boulot, et le mieux a été son assurance que j'allais rapidement aimer être une Personne de la Journée.
Une femme à la fois juste et sage. Elle a tout à fait raison, et cela me fait peur. J'ai besoin de trouver un autre boulot avant que je craque et aille à Hawaï pour devenir surfer de grosses vagues. Je connais un type qui a fait ça, et il n'a jamais été aussi heureux.
L'humanité n'a pas été faite pour passer ses journées dans des endroits fermés cubiques, travaillant tellement dur et sous tant de pression, et ne supportent pas grand chose. Es-ce que quelqu'un ce soucie de savoir s'ils arrêtent de recevoir des e-courriers indésirables sur les drogues que quelqu'un vend? Ou si la catalogue de Bloomingdales est en retard? Ou un million d'aitres choses pour lesquelles nous tordons nos tripes et et sacrifions notre temps libre?
Je ne pourrais jamais être l'une de ces personnes qui continuent de travailler après avoir gagné suffisamment d'argent pour sustenter ma famille. A moins que je réalise mon rêve de gagner ma vie en écrivant de la fantasy, je prendrais ma retraire aussi tôt que possible, construirait une porte d'entrée sur quelquechose de beau, et m'asseoir en terrasse avec un livre, mon ordinateur portable, et un verre de thé glacé pour le reste de ma vie.
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VO